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et si on se la jouait petite interview??

INTERVIEW Bénédicte SCHMUTZ, Rêv’éval (Reveval38.com)


Bonjour, Pouvez vous vous présenter ?


Bonjour à tous, je m’appelle Bénédicte, j’ai 37 ans et j’ai 2 enfants , une fille de 7 ans et un fils de 11 ans. Je suis Alsacienne d’origine et suis en Rhône Alpes depuis 2007, et en Nord Isère depuis 2013, plus précisément à Bourgoin Jallieu depuis 2021.

J’ai travaillé 9 ans à Lyon de 2007 à 2016 où j’ai pu développer un bon réseau, avant de prendre un poste de manager d’une équipe pluridisciplinaire en 2016 à la naissance de ma fille à Bourgoin, dans une résidence intergénérationnelle place St Michel, au centre ville. J’ai donc travaillé avec des jeunes en insertion, des personnes âgées retraitées et aussi des jeunes majeurs en Institut Médico Educatif pour qui on a créé un projet sur mesure sous forme de stage pour s’essayer à la vie autonome en studio au cœur de la ville.

J’ai ensuite fait un tour dans le handicap comme cheffe de service auprès d’enfants ayant des troubles du neuro développement comme l’autisme, le TDAH, (je pourrai en parler plus particulièrement, mon fils étant concerné, ce pourra être l’objet d’article, ou de blog sur mon site internet)..

Avoir un pied dans le médico social et à la fois le soin/sanitaire m’a énormément plu, car à la base j’ai un cursus en psychologie clinique et ensuite j’ai poursuivi en ingénierie et développement social. Encadrer plus que des travailleurs sociaux, mais aussi des infirmières, psychologues, psychomotriciennes, a été très enrichissant.

J’ai également pu faire une magnifique expérience en addictologie (même équipe pluridisciplinaire mais avec un staff médical en plus, médecin addictologue et psychiatre), qui couvrait des problématiques tellement variées, allant de la prévention auprès des jeunes, que des personnes précaires, ou des mr et mme tout le monde qui se sentent dépassés à un moment de leur vie et où le produit vient soutenir, comme une béquille. (je suis notamment sensibilisée au burn out familial et à la vulgarisation de l’alcool et la frontière parfois fine avec le début de la dépendance sans oser ou savoir comment demander de l’aide)

Qu’est ce que vous retenez de toutes ces expériences ?

Un profond intérêt pour l’humain, depuis jeune, j’étais en terminale au lycée et je m’interrogeais déjà sur le fonctionnement du psychisme humain, j’étais fan de philo..et dans un questionnement déjà métaphysique, spirituel (nous avions eu la visite de Guy Gilbert, au Lycée, le « prêtre des loubards »)

Naturellement j’ai poursuivi mes études en psychologie à Strasbourg à l’époque, mais j’avais environ 20 ans et je ne me sentais pas encore assez armée pour accompagner une patientèle.

J’ai donc pu m’épanouir dans une posture plus « pro active », voulant aider concrètement les gens, avec des actions menant à des résultats plus ou moins rapides…et donc faire fonction de travailleuse sociale.

Où en êtes vous aujourd’hui ?

J’ai créé une micro entreprise, Rêv’éval en 2018, car j’avais déjà un rêve de liberté, et l’envie de faire un pas de côté pour aller voir ailleurs ce qui se faisait. J’ai été intéressée par la démarche qualité, toujours valoriser les équipes, les humains avec lesquels chacun travail, managers, collègues, et ramener dans mon propre établissement des questionnements éthiques et des améliorations dans l’accompagnement proposé.

J’ai donc souhaité monter ma propre entreprise où j’allais pouvoir accompagner des établissements médico sociaux mais aussi retrouver mes premières amours : la psychologie et l’accompagnement des particuliers.

En 2018 donc, j’ai recherché un nom qui allait me correspondre et le mot « rêve » était une évidence, en plus des évaluations, que ce soit des établissements ou des besoins des personnes, car je crois profondément que chaque rêve est réalisable, chaque projet, grâce à un petit pas après l’autre et en étant accompagné. L’idée de Rêv’éval était de créer un vrai catalyseur de changement positif, de transformations durables dans la vie de chacun, en ayant leur bien être au cœur de mes préoccupations, les aider à s’aligner à nouveau, et ne pas séparer la tête, du cœur, de l’âme, et des tripes…

Une invitation à rêver en grand, et évaluer nos vies avec une perspective positive et épanouissante, à se reconnecter à notre « être », nos valeurs, ce qui nous élève, côté âme et esprit car j’ai un profond côté spirituel aussi. (j’ai eu l’occasion grâce à un prêtre de ma paroisse de lire les ouvrages de Viktor Frankl sur la thérapie existentielle, mais avant cela de faire la connaissance d’une psychologue et philosophe belge, Bettina De Pauw, lors d’une formation bénévole en accompagnement à la fin de vie à Lyon, et que j’ai prise en supervision d’équipe dans la résidence intergénérationnelle que je dirigeais : je vous invite à aller la découvrir son site : Mon parcours - Bettina De Pauw , qui sait savamment mêler psychologie, et spiritualité.

Vous trouverez parmi mes mentors Alexandre Jollien, Christophe André, Boris Cyrulnik, Jacques Salomé…


Pourquoi aujourd’hui est un jour particulier ?


J’ai osé sauter le pas et quitter le salariat grâce à une rupture conventionnelle, ce qui m’a permis de terminer ce cycle en douceur. Désormais, en ce 1er septembre 2023 je suis complètement libre, indépendante et prête à développer à 100% mon entreprise.


Riche de mes compétences d’accompagnement d’une part et de management d’autre part, je vais pouvoir mieux structurer ce beau projet, le développer, et vous proposer toujours de nouveaux outils qui correspondront à chacun de vous.


Cela a été un investissement et à la fois un chemin cahoteux car toujours pressée de nature, j’avais d’abord réfléchi au nom, fait les démarches sur guichet entreprises pour avoir ce précieux numéro de SIRET, j’avais commencé à réfléchir à des flyers, à un site, avant même de travailler concrètement mon offre, et la rendre claire.

J’ai toujours su qu’il y aurait un côté entreprises, et un côté particulier, mais au début tout se mélangeait, le côté entreprise s’est vite développé car j’ai démarché des cabinets avec qui travailler pour faire les évaluations médico sociales, mais le côté particulier était encore compliqué pour moi : j’avais quitté le monde de la psycho et l’accompagnement depuis tellement d’années (environ 15 ans). D’ailleurs j’ai repris une formation l’année dernière en avril 2022 en praticienne en psychothérapie à l’EFPP d’Aix en Provence.

En 2019 puis 2021 j’ai enchainé les formations, formation en communication non violente, formation de formateurs pour adultes, formation pour manager les changements et les transitions (qui me rappelait beaucoup ma formation en Master 2 gestion de projets, mais avec un focus très intéressant sur le côté émotionnel que génère un changement qu’il soit professionnel ou personnel)

Qu’est ce qui vous importe le plus aujourd’hui ?


Développer ma clientèle au niveau des particuliers, m’étant formée aussi au bilan de compétences (oui je sais, je suis boulimique de formation), je souhaite accompagner plus de personnes dans leur parcours de vie, des moments complexes, des questionnements, des épreuves douloureuses…


Vous vous lancez comme psychopraticienne, n’avez-vous pas peur que ce titre vous cause du tort, n’étant pas totalement reconnu ?

Tout d’abord j’aurai envie de rappeler que j’ai fait 4 ans de faculté de psychologie d’obédience psychanalytique, j’ai des bases déjà solides, et avais fait de nombreux stages, et l’école que j’ai choisie l’année dernière est rigoureuse, avec un programme proche de celui de la faculté, avec un comité éthique sérieux dont fait partie Boris Cyrulnik, dont je suis une fervente admiratrice sur tout son travail sur la résilience notamment.

Chacun fait de ce titre et de sa pratique ce qui le détermine, me concernant, je souhaitais vraiment au-delà de la théorie avoir une vision plus large des techniques thérapeutiques existantes, enrichir ma boite à outils, notamment autour de la psycho éducation, en ayant un regard nouveau sur la relation thérapeute/patient, plus dans une relation gagnant gagnant dans une approche positive et orientée solutions, même si j’ai encore une affection pour l’approche psychodynamique et psychanalytique.

Lors de la formation, nous avons eu autant des cours de métapsychologie, que de la psychologie du développement, psychopathologie de l’enfant et de l’adulte, des cas pratiques, un stage et un mémoire à faire. (je me suis beaucoup intéressée sur la pair aidance en psychiatrie et aussi à l’approche groupale, notamment dans les troubles du neuro développement)

Ce nouveau métier de psychopraticien s’insère parmi ceux du champ de la santé mentale et du soutien psychologique, nous connaissons nos limites : je ne suis pas là pour poser un diagnostic ou faire des bilans, je travaillerai évidemment avec des partenaires médicaux, paramédicaux et avec des psychologues, psychothérapeutes.

En tous les cas j’ai quitté le syndrome de l’imposteur et la recherche de légitimité. J’ai gardé au cœur de ma pratique éthique et déontologie.

Nous ne sommes pas en concurrence mais complémentaires, dans une période où les besoins sont croissants en matière de santé mentale et de soutien psychologique.

J’ai pu créer une offre à mon image, holistique, grâce à mes connaissances scientifiques en psychologie d’une part, mon expérience de terrain, mais aussi comme je le disais une approche plutôt psycho corporelle en plus, qui est venue se greffer avec la prise en compte du corps, des émotions qui le traversent, des méthodes d’ancrage et relaxation, et une relation de cœur à cœur ou d’âme à âme, sans me flageller d’outrepasser la sacro sainte « neutralité bienveillante » de ce cher Freud, en osant accueillir des larmes, poser une main sur une épaule, tendre une main. L’ayant moi-même vécu en supervision, avec un psychanalyste qui m’a beaucoup accompagnée et m’a parfois tenu les mains, au sens propre alors que je déversais mes larmes. Je ne veux pas être dans un lieu aseptisée ou une relation aseptisée, mais dans la réalité « vraie », celle où l’on vit des hauts des bas, on parfois on n’y voit plus clair du tout, on est dans le noir, et pour apercevoir un brin de lumière, on a besoin qu’on nous tienne la main.


Comment peut on vous trouver, prendre rendez vous ?


Sur mon site, reveval38.com, sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram BenedicteReveval, sur Linkedin,

On peut me joindre via les réseaux, en messagerie privée et j’ai activé la prise de RDV sur PERFACTIVE.


Je tiens à préciser qu’aujourd’hui je partage des cabinets avec des partenaires, car je n’en possède pas personnellement, ou je peux me déplacer à domicile, mais je souhaite de plus en plus développer le digital, les consultations en ligne.


Pensez vous que dans votre domaine d’activité, le digital fonctionne, inspire la confiance ?

Cela part d’un choix personnel, pour pouvoir travailler d’où je le souhaite, le peux, ayant des projets familiaux qui nous emmèneraient vers d’autres horizons..d’où la genèse aussi de la création de l’auto entreprise.


D’autre part, la consultation en ligne est sécurisée, cela peut permettre plus de flexibilité, et j’ai vraiment envie de toucher le plus de personnes possible qui souhaiteraient s’offrir mes services. On vit avec son temps, et parfois l’image d’épinal de la thérapie, l’engagement en temps et argent peut freiner. Je pense que l’on peut s’adapter à chacun, à son rythme (consultations en soirée, le samedi, à la pause méridienne, avec paiement sécurisé et tarif préférentiel en cas de coup dur)

Je ne pense pas que les consultations en ligne soient un si grand frein pour les enjeux de "transfert" ou "contre transferts", ce qui se joue d'habitude en présentiel entre le thérapeute et le patient, en terme de non verbal, émotions, ressentis, etc


Je suis consciente de devoir du coup être plus présente sur les réseaux, et pour cela je me forme en marketing digital ces temps ci. 😊

Il ya plusieurs pensées : faire des comptes sur les réseaux purement pro, pour ma part j’ai mon site internet, mais je continuerai à partager quelques moments du quotidien, car je souhaite que les gens qui me contacteront puissent s’identifier à moi en tant que femme, mère, habitée par les mêmes questions, problématiques (et moi aussi je travaille sur moi 😊 , et cela fera l’objet de posts, stories les prochaines semaines, mois.. au plaisir de vous retrouver !

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